Tout comprendre sur la Deeptech
Deeptech
February 8, 2021

Comprendre la DeepTech

Depuis 2015, l'investissement dans les startups de la DeepTech a connu une croissance de 22 % à l'échelle mondiale. Celui-ci s'est élevé à 18 milliards de dollars selon le rapport annuel diffusé par Hello Tomorrow et BCG en 2018. Cette publication est apparue le mois dernier dans Les Echos. Tour d'horizon sur ce secteur qui est à la fois incompris et disruptif.

La DeepTech, quésaco ?

Selon Bpi france, le terme « DeepTech » s'utilise pour faire émerger des projets concrétisés d'un centre de recherche ou d'une entreprise ambitieuse et innovante en repoussant les limites technologiques. Véritables révolutions dans le changement de nos habitudes, ces innovations de rupture concernent tous les domaines, de la lutte contre le cancer au réchauffement climatique, en passant par la revisite de l'industrie.

La technologie est aujourd'hui synonyme de Smartphones et d'internet, elle nous accompagne partout. C'est pourquoi, selon Arnaud de la Tour (cofondateur de Hello Tomorrow), il a fallu créer un nouveau terme pour parler de cette forte intensité technologique qui requiert une étape de recherche et développement fastidieuse pour aboutir sur le marché. La jeune pousse G-Therapeutics et son implant en sont de bons exemples dans l'innovation médicale en laboratoire. Celle-ci est à insérer dans la colonne vertébrale pour permettre aux sujets paralysés de remarcher. On peut voir encore le terme « DeepTech » dans l'optimisation des chaînes de distribution et de production ou encore dans l'environnement avec comme exemple concret la lutte contre le feu de forêt et la déforestation en se servant de drones pour reboiser. Le temps de quête dépend grandement du secteur concerné. Toujours selon le rapport de Hello Tomorrow, mettre au point une technologie biotech peut s'étaler sur quatre ans au lieu de deux ans pour un projet de blockchain.

Les DeepTech sont réputées être comme un outil digital de transformation attrayant pour l'industrie permettant d'innover et de résoudre différentes problématiques de manière diverse. Avec les mesures du gouvernement qui ont vu le jour pour soutenir cette démarche, les DeepTech sont un moteur puissant de la compétitivité française. C'est également le moyen de placer la France en tant que leader industriel.

Quels secteurs couvrent la DeepTech ?

La plupart du temps, les DeepTech se focalisent sur la biologie, l'IA ou Intelligence Artificielle, les sciences du matériau, la chimie, les drones, la robotique, la photonique (développement de la lumière dont le capteur pour véhicule autonome) et l'électronique.

Ne vous y méprenez, DeepTech ne signifie pas toujours startup. C'est le cas de la multinationale IBM, référence mondiale sur l'ordinateur quantique (qui calcule d'une manière différente et plus rapide qu'un ordinateur traditionnel). Dans les années 80 et 90, les grands groupes étaient les seuls à disposer des ressources nécessaires pour financer des projets DeepTech. Actuellement, la situation a changé, ce n'est plus réservé au centre de recherche comme le CNRS, par exemple. Les pépites, elles aussi, ont su s'imposer et avoir leur propre financement.

Quels accélérateurs accompagnent les pépites DeepTech ?

En général, cette réponse revient aux entrepreneurs qui désirent lancer leurs affaires ou à un chercheur qui veut booster les prospections au sein de son laboratoire. Certains accélérateurs sont très standardisés et vont s'aligner à tous types de pépites. D'autres plus spécifiques se limiteront à des domaines plus précis tels que l'éducation ou le sport. En voici quelques-uns qui sont les plus répandus sur le Web : PoussLys, DeepEst, Occitanie Tech Accélération, Let's Grow DeepTech, DeepTech Impact, Accélérateur Depp Tech Alpes, Aquataine start'up… Le plus souvent, les accélérateurs offrent aux entrepreneurs une proposition d'hébergement, un espace de coworking et un accès à un réseau d'entrepreneurs aguerris et d'experts.

C'est le cas d'HUB612, sis à Lyon et intervenant en France. Grâce à cet accélérateur spécialisé Fintech, transformation numérique et InsureTech, vous avez la possibilité de concevoir une meilleure synergie pour optimiser la croissance de votre société. Depuis son lancement en 2016, les offres d'hébergement dédiées aux firmes de HUB612 se déclinent en deux : Nomade et Fixe. En Septembre 2020, deux nouvelles offres : TEAM-FLEX et TWO DAYS ont rejoint les rangs. Ces offres récentes sont plus flexibles et correspondent parfaitement aux besoins du télétravail et de l'univers digital.

On peut aussi retrouver le consortium Pouss@LYS qui agit au nom de Pulsalys. Leur objectif est de mettre en place une série d'actions numérique et de programmes qui consolidera celles déjà existantes. Ainsi, trois axes ont été choisis dans le cadre du programme en vue de prêter main forte au plan DeepTech sur le territoire de Lyon Saint-Étienne :

- Encourager la mise en place de nouvelles entreprises DeepTech par la consolidation des actions en place et la création de nouvelles actions de sensibilisation destinées à tout chercheur académique (pépite Week-end DeepTech par Insavalor, Lyon startup catégorie DeepTech par Beelys…) avec des actions spécifiques proposées aux jeunes chercheurs confondus ;

- Activer la mise en place de pépites DeepTech labellisées « frenchtech seed » pour les soutenir dans leur phase de lancement via leur levée de fonds en amont. Ceci concerne surtout la pré-industrialisation de leurs produits à commercialiser tout en étoffant leurs collaborateurs via une offre de services RH mutualisée ;

- Soutenir la croissance et la conception de ces jeunes pousses en leur donnant l'accès aux propositions liées aux incubateurs et à l'accélération des partenaires et membres du consortium afin que les petits « Y-pouss » s'élèvent au plus haut rang et atteignent dans des conditions optimales le label « french tech ».

Pourquoi et comment l'État aide-t-il les entreprises DeepTech à se développer ?

Les DeepTech demandent un financement conséquent avant le lancement du premier prototype. Le projet final prendra également plusieurs années pour voir le jour. Ensuite, il faudra convaincre les différents investisseurs et ce n'est pas toujours facile ! Il faudra encore quelques millions d'euros pour leur démontrer que cela marche ! Si l'investisseur sait que le projet est bon et qu'il mise dessus, ce dernier va être fructueux et rentable, car si la recherche et développement est chronophage, elle permet aussi de se démarquer de la concurrence. Tout le monde peut être à l'origine de « Uber », mais un nouveau matériau qui est passé par 7 ans de prospections, personne ne va pouvoir le créer du jour au lendemain.D'autant plus que l'évolution technique quelle qu'elle soit est protégée par des brevets.

L'accès aux recherches s'est popularisé depuis quelques années. Cela est moins difficile qu'auparavant, vu qu'on peut accéder à un calcul puissant dans le Cloud, ce qui évite l'emploi de gros ordinateur. Et les matériels nécessaires pour la construction de prototypes sont troqués par un incubateur ou un fablab. Viennent s'ajouter à cela une conjoncture économique favorable. L'État met en place des taux d'intérêts très bas par l'intermédiaire d'organisme tels que Bpi france, par exemple. Les jeunes pousses ne font plus face à des problèmes de financement : il y a plus d'argent disponible que de bons projets. Dans cette optique, Bpifrance a annoncé en janvier qu'elle placera un investissement de 1,3 milliard d'euros sur cinq ans pour le financement de 2 000 pépites DeepTech.

C'est quoi le Plan DeepTech ?

Le plan DeepTech contribue à faire de la France, une source dans l'innovation de rupture. Établi en 2019, ce programme consiste à multiplier le nombre de pépites provenant des recherches à l'aube 2023. C'est la raison qui a poussé Bpi france à mettre en œuvre un large panel d'outils d'accompagnement et de financement et à prévoir ainsi de déployer 2,5 milliards d'euros de dotations de l'État (voire plus) d'ici 2023.

En 2019, mis à part le financement et l'investissement, Bpifrance a réalisé plusieurs actions afin de concevoir des passerelles entre l'univers de la prospection et de l'entrepreneuriat à l'instar de la DeepTech Tour. L'organisme s'est chargé du pilotage du projet national des Sociétés d'accélération du transfert de technologies (SATT) et incite l'émergence des projets DeepTech. Depuis 2013, 482 jeunes pousses sont issues des 13 SATT dont 112 sur l'année 2019.

En 2020, l'organisme a mobilisé 100 millions d'euros pour cette même action. Il a continué à investir directement et indirectement l'année en cours. Pour maximiser le financement dans la DeepTech, l'institution a publié un livre blanc de solutions et de propositions avec des acteurs existants pour favoriser la croissance des montants payés dans l'Hexagone. Elle va aussi collaborer avec de nouveaux partenaires comme l'Institut Curie, les Organismes Nationaux de Recherche (ONR) et augmentera les dispositifs comme le Programme d'Investissements d'avenir (Appel à projets SIA et I-PhD).

Quid du fonds FrenchTechSeed ? Comment les pépites DeepTech peuvent-elles en bénéficier ?

Le fonds frenchtech seed est un fonds de 400 millions d'euros destinés à co-investir. Ce fonds frenchtech a pour but d'encourager les business angels à prendre sous leurs ailes les jeunes pépites de la DeepTech, les financer plus exactement. Le fonds frenchtech seed est comparé à un effet de levier destiné au placement privé dans les sociétés à forte intensité technologique qui ont moins de 3 ans et qui sont en phase de post-maturation. Ce fonds frenchtech agit dans une logique de co-investissement et fonctionne via des précepteurs labellisés. Ces derniers cernent et désignent les pépites futures issues de la technologie profonde et exercent en synchronisation avec les investisseurs privés.

À leur tour, les prescripteurs labellisés identifient les jeunes pousses qui ont un bon potentiel ayant déjà persuadé un investisseur privé de les financer et qui peuvent profiter d'un financement présenté en obligations convertibles venant du fonds frenchtechseed. À titre informatif, une jeune pousse peut obtenir jusqu'à 250 000 euros. Pour cela, les entrepreneurs doivent convaincre l'un ou plusieurs des apporteurs d'affaires de la frenchtech et prendre connaissance des critères et de la procédure à suivre sur le site dédié.

En région AURA, qui est membre du consortium Pouss@Lys ?

Le consortium PoussLys comprend 27 membres qui sont des apporteurs d'affaires. Leur activité recouvre un grand nombre de domaines de compétences qui tourne autour des pépites technologiques. Ces dernières sont réunies par : les découvreurs de talents (les incubateurs d'établissements d'enseignement supérieur), ceux qui recherchent les pépites DeepTech (cancéropôle, filiales d'établissement, IRT, clusters, organismes de prospections, pôles de compétitivité…), les entraîneurs de champion (incubateurs thématiques et accélérateurs).

Le consortium PoussLys comporte différentes structures issues du monde de la prospection de la plateforme Lyon Saint-Étienne et des acteurs qui sont habilités à détecter et à qualifier les pépites en technologie profonde telles que les incubateurs, les pôles de compétitivité, les accélérateurs, les fonds de placement, les programmes corporate.

La prise d'engagement au sein du consortium des acteurs comme les pôles, les incubateurs privés, publics et corporate ainsi que les clusters, les entrepreneurs de fonds confirmés favorise :

- La détection de projets à un stade au préalable (Y-Pouss) pour une aide particulière dans la mise en place de la stratégie de la firme avec une proposition de valeur en donnant l'accès à un accompagnement des partenaires sur tous les sujets liés à la société (équipe, commercialisation…) ;

- La sélection des projets qui sont jugés matures afin de bénéficier du dispositif French tech Seed et de l'accès au financement.


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